PHILOSOPHIE MODERNE
On trouvera dans cet ensemble quatorze leçons, ainsi qu'un dossier consacré à Kant, comprenant lui-même quatre documents. Leur objet commun est le nouveau statut de la connaissance sensible tel qu'il s'affirme dès le XVIIe siècle, et les traits spécifiques du jugement esthétique tels que le XVIIIe siècle les définit.
La première leçon est consacrée à la "révolution copernicienne", et plus exactement au discrédit qui, à sa suite, pèse sur les apparences ; la seconde à la vérité du sensible dans la métaphysique cartésienne ; la troisième à la connaissance à la fois claire et confuse que Leibniz accorde à la sensibilité ; la quatrième à la querelle qui marque le tournant des deux siècles, et qui oppose la beauté raffinée et civilisée des Modernes au sublime brutal et primitif des Anciens ; la cinquième, intitulée "la révolution esthétique", montre comment l'esthétique nouvelle substitue, à la théorie du beau idéal, objectivée par le canon des proportions, une rencontre sensible, subjective mais nécessaire ; la sixième pense le déménagement du tribunal de l'art de l'Académie au Salon ; la septième s'efforce de définir les thèmes propres à l'esthétique de l'âge des Lumières ; la huitième est consacrée à deux auteurs qui présagent l'orientation esthétique en un temps où celle-ci n'était pas encore explicitement nommée : Dominique Bouhours et Jean-Baptiste Du Bos ; la neuvième se rapporte tout entière à la pensée de Baumgarten, premier introducteur du terme "esthétique" dans la philosophie de l'art ; la dixième évoque le traité qu'Edmund Burke consacre en 1757 aux sentiments du beau et du sublime ; la huitième montre comment l'extase de la rêverie, dont Rousseau rend témoignage dans Les Rêveries du promeneur solitaire, donne une dimension nouvelle à l'expérience esthétique ; la neuvième est consacrée à Johann Gottfried Herder, à sa philosophie de l'histoire et des cultures qui se trouve à l'origine de bien des discours sur l'art ; la dixième évoque, trop allusivement il est vrai, les réflexions esthétique de Gotthold Ephraim Lessing et de Friedrich von Schiller ; puis vient le dossier sur Kant, qui se compose lui-même de quatre documents ; enfin cet ensemble se conclut par une réflexion sur la naissance du Museum dans les dernières années du XVIIIe siècle, mais dont on peut discerner les prémices plusieurs siècles plus tôt.
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